Le jeune leader du PASTEL, Monsieur Ousmane SONKO, n’a pas eu besoin de crier sous tous les toits à l’exclusion des vieux leaders politiques pour se faire une place au soleil dans l’arène politique sénégalaise. Il a cravaché dur et il est aujourd’hui l’une des grandes figures de l’opposition sénégalaise. Pourquoi les jeunes politiques guinéens n’en font pas autant ? Pourquoi vouloir mordis se construire une carrière politique sur les ruines des autres ? Pourquoi compter sur la tricherie pour se faire une place au soleil ?
Ces jeunes politiciens qui sont en train d’égrener leurs chapelets aujourd’hui pour que tel leader ou tel autre soit exclu afin qu’ils se positionnent ou qui pensent faire de cette transition une passerelle pour se faire une place au soleil sur l’échiquier politique, peuvent continuer à patauger dans leurs rêves. Des bricoleurs idéologiques qui font du générationnisme leur arme idéologique pour atteindre leurs buts, nous n’en voulons pas.
Être jeune en politique n’est pas un mérite, car, comme disait l’autre, ‘’le mérite n’est pas qu’un idéal, c’est d’abord un enjeu de luttes’’. Être vieux non plus n’est pas une malédiction. Le plus important en politique c’est la probité morale, le niveau intellectuel, la capacité de mobilisation de la personne. Plutôt que de chercher à renouveler à tout prix l’actuelle classe politique guinéenne, il serait important de rétablir une véritable éthique politique. Que la classe politique tout comme les populations changent de façon de penser et d’agir.
Enfin, les vieux leaders ont cravaché dur pour être là où ils sont aujourd’hui. Les jeunes doivent en faire autant. Plutôt donc que de faire de l’esbroufe, les jeunes doivent se battre.
Sayon MARA, juriste