Depuis le déguerpissement du marché central de goreye, plusieurs commerçants de la commune urbaine de Boké ont rallié le marché hangar situé au quartier koughêwadé1. Malheureusement, l’occupation de ce centre de négoce est à la base de plusieurs problèmes. Notamment l’insalubrité, l’incivisme des vendeuses d’articles et les stationnements anarchiques des conducteurs de taxi moto. À cela s’ajoute au risque d’accident. Cette situation inquiétante interpelle le premier responsable dudit quartier qui invite les autorités communales de remédier à toutes ces difficultés.
C’est à la fin du mois de juin que le marché hangar a été rendu opérationnel, suite à la démolition du marché central de goreye par les autorités locales de Boké. Une semaine après, les vendeuses d’articles et autres marchandises, ont occupé la moitié des routes qui entourent cet espace d’échanges. Face à cette réalité, le chef de quartier de koughêwadé1 Idrissa Samboly Camara brise le silence. << Nos parents qui viennent des autres villages écoulent très vite leurs produits. Mais c’est ceux de la ville qui sont entrain de nous fatiguer. Ils laissent le hangar et ils viennent occuper la route, c’est n’est pas du tout bon >>.
Mama Aïssata Somparé vendeuse de légumes au marché hangar de Boké explique pourquoi ces occupations anarchiques de la route. <<Nous sommes là c’est indépendamment de notre volonté. Mais c’est par manque de place à l’intérieur du marché. Donc nous sommes obligés de nous installer ici parce que nous n’avons pas où aller >>.
Le long de ce marché, les conducteurs des motos taxi se donnent aussi la peine de stationner les engins à deux roues. Le chef de quartier dénonce cette autre pratique qui empêche le passage aux visiteurs. << La manière dont cette route est encombrée par ces vendeuses. Quand -il aura un accident on aura assez de cadavres. Alors il faut reconnaître qu’ils sont très mal positionnés ici>>.
En réponse, ces motards ne manquent pas d’arguments. C’est le cas de Fodé kanssita. <<Avant on avait plusieurs endroits où stationner au centre-ville notamment à demouya, à la devanture de la BISIGUI. Mais depuis la démolition du marché central de goreye, les commerçants sont venus occuper notre lieu de stationnement. Et maintenant on a plus où garer nos motos >>.
Implanter au pied d’une Coline qui longe vers le quartier de koughêwadé 2, les conducteurs et vendeurs du marché de hangar sont exposés aux risques d’accidents de circulation ajoute Idrissa Samboly Camara. << Les plus récalcitrants, c’est ces taxis motards qui stationnent au beau milieu de la route. Même rentrer à l’intérieur du marché est impossible. Et tout ça est dû à l’encombrement de la route>>.
Au marché hangar, l’incurabilité des caniveaux est un autre facteur déshonorant qui attire l’attention des observateurs. Pour remédier à cette difficulté, le premier responsable de ce quartier a salué l’effort de la jeunesse avant de lancer une invite aux autorités communales de Boké. << Partout y a le monde, devons-nous attendre aux ordures et parfois c’est la jeunesse qui se mobilise pour assainir le quartier. Donc j’invite les nouvelles autorités à nous venir en aide>>.
Interrogé sur la question, le maire de la commune urbaine très en colère contre le comportement de ces commerçants et conducteurs des motos taxis dit de n’avoir envisagé aucune piste de solution. Tout de même, il reconnaît le danger qui guette celui-ci du jour le jour.
Alpha Oumar pour Le24heures.com