La gestion des Ressources naturelles biocenose, biotope et dérivées souffre de l’amatérisme, du clientelisme et de l’instrumentalisation soit par manque de savoir nécessaire, soit par incompetence. On mélange tout, il n’y a aucune planification sérieuse dans la gestion en fonction des menaces environnementales.
On ne sait pas par où commencer, où terminer.
Malgré le deboisement accéléré dans toutes les quatre régions du pays, l’effet du changement climatique est beaucoup plus visible dans certaines zones que d’autres.
La Basse Guinée souffre du poids de l’urbanisation intense et désordonnée avec les dégâts causés par des multiples sociétés industrielles implantées dans la zone.
La haute Guinée est dégradée par l’exploitation industrielle et artisanale de l’or mais aussi par la progression constante et continue du désert de ĺ’exterieur vers l’intérieur du pays.
S’il y a reboisement d’envergure de l’ État présentement, la priorité doit être donnée à la Haute et Basse Guinée.
En forêt c’est le regarnissage et la restauration des milieux dégradés.
En forêt, on doit beaucoup plus conserver que de reboiser.
Curieusement et paradoxalement en Guinée, l’administration forestiere fait ses démonstrations de reboisement qu’en Guinée forestiere. On appelle ça l’incompétence et le clientelisme.
En Guinée si les unités forestières étaient bien aménagées avec l’application des techniques d’exploitation à faible impacts; les priorités de gestion étaient : – le regarnissage, la conservation pure et dure en Guinée Forestiere; – le reboisement intensive en Haute et Basse Guinée; -le reboisement des flancs des montagnes et tête des cœurs d’eau en Moyenne Guinée , voilà la stratégie à adoptée pour bien gérer nos écosystèmes forestiers
Ibrahima sory KEÏTA, Diplômé en géographie physique et environnement.